On ne peut le nier, la musique nous entoure dans la vie de tous les jours. On peut en être passionné, aimer la créer, ou bien être tributaire de ses multiples apparitions dans les médias, dans toutes ces situations on ne peut l'avouer qu'omniprésente. Elle accompagne l'homme, quelque soit sa culture ou son origine depuis la nuit des temps, et occupe malgré tout une place de plus en plus importante dans la société depuis quelques années. Au cours de son histoire, elle a connu de multiples changements, et n'a cessé de se transformer, d'évoluer. Si certaines transformations sont le produit du contexte socio-culturel d'une époque, d'autres sont directement dûes à différentes innovations technologiques qui appliquées à la musique l'ont métamorphosée. Bien que les musiciens l'oublient parfois, elle est depuis toujours très liée à la science et à la technologie. Comme dans de nombreux arts, les sciences n'ont jamais cessé d'agrandir les possibilités de la musique, et en premier lieu dans l'instrumentation. En effet, l'instrument est fondamental dans la création musicale. Or, fabriquer des instruments est avant tout un travail technique. Les différents fabricants d'instruments ont au fil des époques cherché, par des moyens techniques et scientifiques, à ouvrir les possibilités des instruments qu'ils produisent, à améliorer leur timbre ou leur maniabilité. De plus, ces techniciens, mais également les musiciens, ont depuis toujours cherché à créer de nouveaux instruments et à ainsi étendre l'instrumentarium qui fait la musique d'une époque. Ainsi, les instruments ont subi des transformations perpétuelles, et cela est dû aux avancées technologiques. Grâce aux nombreux progrès de cette technologie, les musiciens peuvent assouvir leur besoin permanent de nouveauté sonore mais également instrumentale. Si la science alimente la musique par la technologie, la musique alimente elle-aussi à sa manière la science. En effet, les nouveaux instruments ne sont pas tous la récupération d'une innovation scientifique par les musiciens, dans certains cas, c'est la musique, qui, frustrée par ces moyens du moment, va provoquer l'innovation. Dans la plupart des cas, c'est un étroit jeu entre ces deux possibilités, la musique provoque ou récupère l'innovation, qui aboutit à la création d'un instrument. On observe au XIXème et au XXème siècles, parallèlement à l'apparition de courants très novateurs (impressionnisme, musique comtemporaine), une recrudescence de la recherche instrumentale qui devient réellement et sciemment fondamentale au dévellopement de la musique. De surcroît, on observe une radicale redéfinition de l'instrument de musique au XXème siècle. Chronologiquement, les instruments étaient initialement acoustiques, puis à partir du XXème siècle, les instruments deviennent électriques, puis électroniques. Ainsi, durant ce siècle la musique est radicalement transformée par de multiples innovations technologiques, et l'on peut alors se demander :


Comment les innovations techniques transforment-elles la musique au XXème siècle?
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La musique, pour beaucoup peut se définir comme une construction sonore. Ainsi, pour bien la comprendre d'un point de vue scientifique, il est important de connaître la définition physique du son ainsi que ses propriétés. On pourra, de cette manière, plus aisément expliquer nombre de ses phénomènes, notamment le fonctionnement des instruments. Dans cette partie nous exposerons donc les notions physiques essentielles du sons et des instruments de musique afin d'en comprendre les caractéristiques primordiales..


Dans l’air, les variations de pression engendrent une onde sonore. Les molécules de gaz de l’air vibrent alors autour de leur position d’équilibre. Une action est produite sur les molécules voisines, et cette perturbation se propage de proche en proche, sans propagation de matière.

 Propagation d'une onde sonore
Un son est défini par plusieurs paramètres :
·Sa durée : il s’agit du laps de temps pendant lequel on perçoit ses vibrations.
·Sa hauteur (fréquence) :  c’est la fréquence sonore (nombre de vibrations périodiques par seconde) mesurée en hertz. Plus la fréquence est élevée, plus le son produit est aigu, tandis que plus la fréquence est faible, plus le son est grave.
·Son intensité : cette caractéristique permet de distinguer un son dit fort d'un son dit faible. En musique on utilise le terme de nuances .
·Son timbre : c’est sa richesse sonore.  Le son musical est composé de la superposition d’un son fondamental et d’harmoniques (= les composantes d'un son) dont les fréquences sont des multiples de la fréquence fondamentale. On dit qu’un son est riche s’il est constitué de nombreuses harmoniques.

Un instrument est un objet ayant la capacité de produire un son, contrôlé par l’utilisateur de cet instrument: un musicien. Que l’objet soit créé pour, transformé, ou encore dévié de son usage habituel, il peut être considéré comme un instrument de musique. On peut aussi inclure à cette définition les mains ou encore la voix, puisque même si ce ne sont pas des objets, elles peuvent être des instruments de musique à part entière.
Il existe plusieurs types d’instruments acoustiques :
-Les cordophones: le son est produit par la vibration de la corde qui est transmise à l’air. Le son produit par la corde varie par sa matière, sa longueur, mais aussi selon la manière dont on l’utilise : si elle est frottée, pincée, frappée…
-Les aérophones: grâce à l’effet du souffle du musicien ( ou d’une soufflerie pour l’orgue ), une colonne d’air en vibration est créée.
-Les membraphones: la production du son résulte en la vibration d’une membrane, ou d’une plaque frappée.


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       Faisons un bond en arrière, pour nous intéresser aux instruments qui ont très largement influencé l’histoire de la musique depuis leur création, il y a quelques siècles déjà. En effet, plusieurs instruments de l'orchestre tradionnel occidental sont encore aujourd'hui très largement utilisés et cela dans de multiples styles.

Nous nous intéresserons à trois d'entre eux dans cette partie, le violon, la trompette et la guitare.


Dessin de Lucas D
Le violon est un instrument à corde frottée apparu dans les années 1520, en Italie. Produit de différents instruments à cordes de diverses origines, il est l'une des grandes inventions de la musique du XVIe. Dans l'orchestre il est l'instrument le plus aigu de la famille des violons, comprenant également l'alto, le violoncelle et la contrebasse. Le violon est fait de 4 cordes, joué sans frette (= partie surélevée qui permet de faire varier une note, notamment pour des instruments comme la guitare ). Il contient une caisse de résonance, elle permet d’amplifier le son que provoque la vibration des cordes frottées. Cette cavité transfert au volume d’air contenu dans la partie creuse les vibrations, dans le but de les transformer en son riche et musicalement satisfaisant. Dès le début le violon s'affirme comme un instrument indispensable à l'orchestre, possédant une possibilité d'accompagnement étendue (les "choeurs de violons" sont très utilisés dans la musique européenne) c'est surtout pour sa fonction de soliste que le violon acquiert ses lettres de noblesse. Il est avec le piano et la flûte, un des solistes les plus utilisés dans la musique savante européenne, de très nombreux concertos pour violons sont ainsi composés. Mais le violon n'est pas seulement l'emblème de l'orchestre classique européen, il est aussi l'instrument phare de nombreuses musiques traditionelles et folkloriques en Europe et en Amérique. De nos jours, s'il possède une place moindre dans la musique populaire, il reste une icône phare de la civilisation bien qu'étant âgé de 450 ans.


Extraits : 

Un autre instrument de l'orchestre classique qui marquera la civilisation est la trompette. Elle est probablement le représentant le plus célèbre de la famille des cuivres. Son origine proviendrait d'Egypte ou de Grèce antique (salpinx ) mais il existe aussi des ébauches de trompettes chez les Celtes (carnyx). La trompette que l'on connaît aujourd'hui, la trompette à piston, apparaît au début du XIXème siècle. Cette trompette est faite d'un tuyau de 1,50 m replié sur lui-même (ainsi, l'envergure de l'instrument est d'environ 50cm). En soufflant dans l'embouchure, les trompettistes créent une colonne d'air en vibration dans le tuyau. Le timbre mais également la hauteur du son produit sont modulés par la manière de souffler dans cette embouchure. Néanmoins, pour étendre la tessiture de la trompette sont mis en place ce qu'on appelle les pistons. Ils modifient en quelque sorte la longueur du tuyau, permettant un son plus aigu. La trompette a d'abord, comme de nombreux cuivres une utilisation militaire et occupe une place centrale dans la fanfare. Elle est cependant très utilisée dans la musique occidentale du XIXème siècle. Mais la trompette est surtout célèbre aujourd'hui par la place qu'elle occupe dans la musique Jazz.
Dessin Lucas.D

Extraits :

Extrait

Dessin de Lucas D





Bien qu'elle ne soit pas très utilisée, voire pas du tout dans l'orchestre classique occidental la guitare occupe aujourd'hui une place importante dans la musique populaire. La guitare, serait apparue vers 3000 ans avant J.C aux alentours de la Perse. Elle est composée d'une caisse de résonance sur laquelle sont tendues 6 cordes par un manche et un chevalet collé sur la table d’harmonie, il a pour but de transmettre les vibrations des cordes à la caisse de résonance. Plus la corde est tendue, plus la note sera aiguë. Le manche, à l’encontre du violon, possède des frettes. Ces sillets sont des petites barrettes de métal ou de bois qui sont incorporées au manche et servent, lorsque le guitariste plaque la corde, à définir la longueur vibrante de la corde. Au Xème siècle la guitare est importée en Espagne où elle subit différentes évolutions notamment de forme. En effet c’est un luthier espagnol, Antonio de Torres, qui attribua à la guitare classique la forme qu’on lui connaît actuellement. Elle devient rapidement un symbole de l'Espagne avec son flamenco. La guitare acoustique est depuis toujours, par son faible niveau sonore, un instrument très utilisé dans la musique populaire même s'il existe quelques exemples d'oeuvres classiques utilisant la guitare. Au XXème siècle, la guitare est réappropriée par les esclaves noirs américains probablement pour son coté pratique et peu coûteux, ils en font l'instrument d'un nouveau genre populaire : le Blues. Plus tard au XXème siècle , la guitare subit une évolution sans précédent, elle devient électrique.

Extraits :

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      A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, la musique, comme les arts est marquée par une recherche de renouveau. C'est l'époque contemporaine. Si cette recherche passe d'abord par une redéfinition des méthodes de l'écriture musicale, avec des compositeurs tels que Stravinsky ou Schönberg, elle s'exprime également dans un développement massif de la, déjà large, gamme d'instruments existants au XIXème.



      En effet, depuis toujours mais bien plus particulièrement à partir du XIXème siècle musiciens et luthiers cherchent à étendre les possibilités de la musique en créant des instruments acoustiques nouveaux. On assiste ainsi à la fin du XIXème siècle à une prolifération immense d'instruments dont certains plus "loufoques" que les autres. Pendant cette période sont majoritairement créées des dérives étonnantes d'instruments classiques. Ainsi, le célèbre luthier Jean-Baptiste Vuillaume construit un octobasse, qui est en réalité une sorte de grosse contrebasse capable de jouer une tierce plus bas qu'une contrebasse classique.
   
A gauche, Robin L, au centre Lucas D et l'octobasse au Musée de la Musique  


Au XXème siècle, la société connaît une effervescence de l'art populaire. Cette observation est également applicable à la musique. On observe ce phénomène au XXème siècle, notamment aux Etats-Unis où apparaissent de nombres styles de musiques populaires comme le Jazz et le Blues. Cette effervescence amène encore une fois à un élargissement de la facture instrumentale. En effet, les genres de la musique populaire du XXème siècle possèdent des exigences nouvelles qui ne sont pas toujours satisfaites par la formation occidentale traditionnelle. C'est ainsi que l'on assiste à la naissance de deux instruments qui vont devenir parmi les plus importants de la facture instrumentale Jazz :la batterie et le vibraphone.

Ainsi, c'est en 1916 qu'apparaît le premier vibraphone, Hermann Winterhoff invente ainsi un nouveau type de percussions à clavier, en s'inspirant du marimba mexicain. Le vibraphone est constitué d'un cadre rigide surmonté d'un clavier de 36 lames (soient 3 octaves) faites les plus souvent en aluminium. Sous ces lames sont placées une bande de feutre, elle a pour but d'étouffer les lames pour éviter qu'elles ne résonnent trop. Cette bande peut être abaissée à l'aide d'une pédale et laisser ainsi les lames vibrer librement et ainsi créer un effet de sustain semblable à celui du piano.  Le vibraphone se joue à l'aide de baguettes, possédant un manche plus ou moins flexible et une tête plus ou moins dure en fonction des volontés de jeu de l'interprète. Par sa tessiture médium (Fa2 à Fa5, 175 à 1397Hz en terme de fréquence) et ses possiblités expressives, le vibraphone se place dans l'orchestre aussi bien en temps qu'instrument accompagnateur qu'en temps qu'instrument soliste


Démonstration de Gary Burton


  L'apparition de la batterie est bien plus difficile à dater, en effet la batterie n'est pas à proprement parler un instrument à part entière. C'est en réalité un assemblage de différents instruments à percussions associés pour créer un instrument rythmique polyvalent et riche. Malgré tout, l'apparition de la batterie est clairement liée au Jazz, par ailleurs les premières batteries portaient le nom de "Jazz". C'est donc par ce nouveau genre musical qu'elle naît. Au début du Jazz, les orchestres sont accompagnés par les percussions traditionnelles de la fanfare, notamment militaire, à savoir caisses claires et grosses caisses. Cependant les limites d'une telle formation se font rapidement sentir, les orchestres devant se munir de nombreux percussionnistes n'ayant que peu de possibilités de jeu. Ainsi, à la fois pour centraliser la percussion et pour ouvrir les possibilités de jeu des percussionistes, ces différentes percussions sont assemblées. Dans un premier temps, la batterie n'est que l'assemblage de la caisse claire et de la grosse caisse, jouée au pied à l'aide d'une pédale, et d'une autre percussion, la cymbale, issue de l'antique musique orientale (réappropiée et très utilisée par la fanfare militaire). Mais peu à peu, le set (composition de l'instrument) se complexifie, on y ajoute le charleston, une sorte de cymbale jouée au pied, puis les différents toms, qui peuvent être assimilés à des tambours de différentes hauteurs. Aujourd'hui, il y a presque autant de sets de batterie que de batteurs, en effet aujourd'hui chacun module son instrument en fonction de ses envies et de sa recherche musicale. Cependant, dans presque toutes les batteries, on trouve une structure de base : une caisse claire, une grosse caisse, un charleston, des cymbales (le plus souvent ride et crash) et des toms, (souvent 3 de hauteurs différentes, basse, medium et aiguë). La batterie permet ainsi de redéfinir la place du percussionniste au sein de l'orchestre mais également du rythme au sein de la musique.




Démonstration de Steve Gadd 




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     Comme dit précédemment, la recherche de nouvelles sonorités et de nouveaux instruments est constante au XXème siècle en particulier dans la musique populaire américaine. En effet c'est sur le continent américain que naîtra de nombreux mouvements musicaux dont un des plus réputés aujourd'hui: le Jazz. 


Pour beaucoup, le Jazz peut être rapporté à un métissage de deux cultures musicales. D'une part une culture noire, amenée en Amérique par les convois d'esclaves du continent Africain au XVIIIème siècle. Une musique spontanée, avec très peu de conventions et de règles strictes, qui se base en très grande partie sur le rythme et l'improvisation. Et d'autre part une culture occidentale, une musique européenne rapportée par les colons aux Etats-Unis, très écrite, très théorisée et où le rythme possède une importance moindre. Ce serait le métissage de ces deux cultures aux Etats-Unis qui serait à l'origine du Jazz. Aussi, le Jazz est initialement interprété par des instruments propres à l'orchestre Européen mais très rapidement, les jazzmen en voient les limites. La batterie et le vibraphone apportent donc un renouveau de la place du rythme. La batterie permet à un seul musicien d'enfiler tous les rôles de percussions, lui permettant bien plus de liberté. La cohésion est optimisée, toutes les percussions sont à sa portée. En outre, les multiples sonorités de la batterie permettent aux musiciens de créer un nouvel univers musical, bien plus riche.   


Ainsi, les percussions prennent alors une nouvelle place dans l'orchestre, leur rôle devient central, on observe un changement d'importance. Le percussionniste auparavant avait une fonction unique de pulsation, de tempo et presque de simple métronome. Tandis qu'à partir des années 1920 on constate un changement capital de leur emploi: les batteries endossent le rôle de solistes, et se permettent des fantaisies sur les codas.
On peut prendre l'exemple Baby Dodds, très célèbre soliste, qui, en collaboration avec Louis Amstrong, a interprété un solo époustouflant qui a surpris de part son originalité, étant un des premiers de l'histoire de la batterie. 


Dessin Lucas.D


Comme on l'a vu, la première batterie portait elle-même le nom du mouvement, prouvant que le Jazz est fondamentalement lié à l'apparition et au développement de la batterie.  




Bien que peu présent , le vibraphone révolutionna lui aussi de part son originalité dans le monde du jazz. En effet, il offre aux jazzmen un nouvel instrument soliste singulier et donc, remarqué. Néanmoins il est également très utilisé dans la section rythmique, il offre ainsi un timbre et une ambiance particulière et originale à de nombreux morceaux de jazz. Même si le vibraphone ne révolutionne pas, comme la batterie, le sens du rythme dans la musique jazz, sa qualité d'instrument membraphone joue beaucoup dans sa réception et son utilisation. Ainsi, nombre de percussionnistes(batteurs ou autres) se tourneront vers le vibraphone pour pouvoir construire eux aussi l'harmonie de leurs morceaux. 
Si la batterie est souvent restée dans la musique populaire (jazz et rock), le vibraphone connaît quant à lui un certain intérêt dans le monde de la musique savante et notamment contemporaine (minimaliste, répétitive), plusieurs musiciens reconnus, tel que Steve Reich composeront pour le vibraphone.


Extraits :
Dans la musique savante européenne, la recherche de son est elle aussi particulièrement active. On voit apparaître de nouveaux instruments tous aussi surprenants les uns que les autres, comme l'octobasse. Cependant, ces instruments ne connaîtront pas de succès. En effet, les compositeurs auront très peu recours à eux et se limiteront à une facture instrumentale plus classique et les instruments, comme le violon, la trompette et la guitare, resteront omniprésents même chez les compositeurs contemporains. 
La recherche instrumentale est comme frustrée au début du XXème siècle, leur développement est avorté par le manque de technologie. Cette demande sera assouvie lors de la découverte et l'utilisation de l'électricité dans la musique. 


Toutefois, la musique classique reste encore aujourd'hui incontournable et de nombreux artistes l'utilisent afin d'apporter une diversité à leur production. On peut prendre l'exemple de Sting qui a organisé une tournée en compagnie de l'orchestre philharmonique de Londres.



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Michael Faraday physicien et chimiste britannique
      Au XXème siècle, musiciens et ingénieurs, pour ouvrir les possibilités instrumentales, décident d'appliquer à la musique un phénomène électromagnétique tout juste découvert. Il s'agit du phénomène de l'induction électromagnétique, grâce à ce phénomène une onde sonore (et donc acoustique) peut être transformée en un signal électrique.


  1. Description du phénomène de l'induction électromagnétique


En 1831, le physicien anglais Michael Faraday observe un phénomène assez étonnant :
Lorsqu'une bobine de cuivre est traversée par un aimant, un courant électrique est créé aux bornes de cette bobine. Inversement, lorsqu'une bobine est traversée par un courant électrique, ses côtés sont attirés par les pôles de l'aimant, ainsi un champ magnétique est créé. Faraday découvre de cette manière le phénomène de l'induction.

Intéressons-nous de plus près à ce phénomène et à ses deux versants, à savoir la création d'un courant électrique et la création d'un champ magnétique.

Etude du phénomène premier de l'induction ( création d'un courant éléctrique ) :

Expérience réalisée durant ce TPE


 On observe ainsi :
  • Lorsque l'on déplace le pôle Nord de l'aimant dans la bobine et vers l'avant, un courant "positif" est créé.
  • Lorsque l'on déplace ce même pôle vers l'arrière, un courant "négatif" est créé.
Schéma représentant l'entrée du pôle Nord de l'aimant, dans la bobine : création d'un courant positif
Schéma montrant qu'en ressortant de l'aimant, un courant électrique négatif est créé

  • Lorsque l'on déplace le pôle Sud vers l'avant, un courant "négatif" est créé.
  • Lorsque l'on déplace ce même pôle vers l'arrière, un courant "positif" est créé.


    Schéma indiquant que dès lors que le pôle sud est avancé, il y a création d'un courant négatif
Schéma montrant que, une fois le pôle sud de l'aimant est retiré, il y a création d'un courant positif


  • On observe également un dernier point : plus le déplacement est rapide plus l'intensité du courant produit est forte.

Conséquences du phénomène d'induction, la force de LaPlace :


Expérience réalisée durant ce TPE

La bobine de cuivre est traversée par un courant éléctrique, on observe :
  • Lorsque l'on approche le pôle Nord de l'aimant, la bobine présente la première de ses deux faces (ou pôle, dans ce cas, le pôle Sud).
  • Lorsque l'on approche le pôle Sud de l'aimant, la bobine présente son autre face ( le pôle Nord).
  • Plus l'intensité du courant est forte, plus la bobine est attirée.


Ce phénomène permet un bond en avant en sciences, et surtout en électricité : c'est un moyen de passer d'une force mécanique à un courant électrique. C'est justement cette nouveauté que les musiciens vont utiliser.
A voir : Animation


      2. Application à l'acoustique : le microphone et le haut-parleur.


Ainsi, musiciens et ingénieurs vont chercher à transformer la force mécanique de l'onde sonore en signal (ou courant) électrique, et inversement à transformer un signal électrique en onde sonore.
C'est ainsi qu'apparaissent le microphone et le haut-parleur qui ne sont en réalité que des sortes de "traducteurs" de l'onde sonore en signal électrique et du signal électrique en onde sonore.

Fonctionnement du microphone :

Dans un microphone, des vibrations acoustiques (ondes sonores) vont faire vibrer une membrane. La membrane étant très sensible aux mouvements de l'air elle transcrit dans son propre mouvement les vibrations des ondes sonores. Cette membrane est fixée à un aimant et lui transmet donc le mouvement, autour de cet aimant, une bobine de cuivre. Grâce au phénomène de l'induction un signal électrique variable (alternatif) défini par l'onde sonore va être créé.


Fonctionnement du haut-parleur :

Pour pouvoir à nouveau entendre cette onde acoustique il faut un appareil permettant de "traduire" le signal électrique en onde sonore. Cet appareil est le haut-parleur (et non pas l'amplificateur, qui est un appareil de traitement du signal électrique). Le fonctionnement du haut-parleur est le même que celui du microphone en sens inverse. Un signal électrique alternatif parcourt une bobine de cuivre dans laquelle se trouve un aimant. Par induction, l'aimant se retrouve en mouvement, ce mouvement est transmis à une membrane qui la transmettra elle-même à l'air. Une onde sonore sera ainsi créée.
A voir : Animation


Etude du signal électrique :

En observant le signal électrique résultant de la transcription d'une onde sonore, on s'apercoit qu'il répond aux mêmes exigences (voir I a) Notions physiques : le son, les instruments pour les exigences de l'onde sonore).


Expérience réalisée durant ce TPE

Ainsi comme le son, le signal électrique est défini par :
  • Une intensité : L'intensité d'un signal électrique correspond à l'écart entre ses 2 maximums. Plus le signal sera intense, plus le son sera intense et donc de nuance forte.
  • Une fréquence : La fréquence du signal correspond au nombre de répétitions du même motif (période) par seconde. Plus la fréquence du signal est élevée plus celle du son l'est (en pratique elles sont égales), et donc plus le son est aigu.
  • Une forme : Pour le son, on parle de timbre. En terme de signal sonore, il s'agit de la forme des variations (sinusoïdale, carré, dent de scie). Pour le signal comme pour le son, n'importe quelle forme (ou timbre) peut être trouvée en faisant la somme de plusieurs ondes sinusoïdales. On voit ainsi que forme d'un signal et timbre sont liés.

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     Très peu de temps après la découverte de l'électricité les musiciens vont s'en accaparer pour ouvrir les possibilités de leur art. Si l'électricité a permis une diffusion accrue de la musique au XXème elle a également permis le développement d'instruments totalement novateurs. 




    Dans un premier temps, on observe une utilisation de l'énergie électrique au sens strict du terme dans la facture instrumentale acoustique. De cette manière les musiciens mettent au point plusieurs instruments acoustiques couplés à des moteurs électriques pour ouvrir les possibilités de ces derniers.

Un Glassharmonica
Le premier d'entre eux fut probablement le Glassharmonica. Inventé en 1761 par Benjamin Franklin, il se traduit en quelque sorte comme mécanisation des « verres musicaux ». En effet on connaît tous le son cristallin qu'un verre peut émettre lorsque l'on passe son doigt humide dessus. Intéressé par ce phénomène, Benjamin Franklin décide de mettre en rotation mécaniquement plusieurs « bols » de cristal correspondant au clavier d'un piano. Au XXème siècle, l'instrument devient électrique, en effet les "bols" ne sont plus mis en rotation mécaniquement mais à l'aide de moteurs électriques. Bien qu'il ne soit pas une innovation du XXème siècle, le Glassharmonica apparaît comme un précurseur des innovation instrumentale future.
Extrait : 

Démonstration de Rondo K617 Mozart par Thomas Bloch


   En effet, peu après son apparition le vibraphone subira une innovation de cette nature qui bouleversera ses possibilités acoustiques. Les tuyaux de résonnance des lamelles vont en effet pouvoir être bouchés alternativement par de petits disques, semblables à des ventilateurs, actionnés par un moteur électrique. En s'ouvrant et se fermant les tuyaux vont émettre le son nuancé d'un vibrato. Un vibrato correspond à un changement rapide et alternatif d'intensité sonore, les tuyaux bouchés émettant un son plus faible que les tuyaux ouverts, la rapidité du vibrato sera donc définie par la rapidité de mouvement des ventilateurs et donc par la puissance du moteur, réglable. Beaucoup de vibraphonistes vont tomber amoureux de ce vibrato et ne peuvent aujourd'hui s'en passer, malgré tout certains refusent encore l'électrisation de leur instrument.


   Plus tard, avec l'apparition du phénomène d'induction appliqué à la musique, se développent des instruments dits électriques ou électromécaniques. Il existe une ambiguïté sur ce dernier terme, en effet certains instruments dits électromécaniques sont de simples transformations d'instruments acoustiques, alors que d'autres seront des instruments totalement nouveaux. Ces derniers seront considérés dans ce TPE comme électroniques et seront donc traités dans la partie dédiée à cet effet.
  Les instruments qualifiés d'électriques dans ce TPE sont ainsi d'anciens instruments acoustiques dont l'amplification traditionnelle (caisse de résonance) a été substituée par un haut-parleur. Dans ce type de système, un capteur électromagnétique (microphone) capte les vibrations périodiques de la corde (les instruments électriques sont tous cordophones) par induction, et les transforme en un courant électrique, traité ensuite par divers appareils avant d'être traduit en onde sonore par un haut-parleur.



Le plus fameux d'entre eux est probablement la guitare électrique. Son invention remonte à 1924 aux  Etats-Unis . En effet c’est à cette époque qu’un musicien/ingénieur de l'entreprise Gibson proposa le tout premier prototype de cet instrument, mais l’entreprise ne fut pas conquise par la guitare électrique et décida de ne pas suivre le projet. En effet, dans un premier temps la guitare est amplifiée à l'aide de micros acoustiques classiques, ce qui crée de nombreuses interférences et un rendu assez peu clair. C’est dans les années 30 que l’on voit apparaître réellement la guitare électrique, qui cette fois utilise un micro dit "éléctromagnétique", dans ce micro des aimants électromagnétiques (aimant + bobine de cuivre) sont placés sous les cordes, la vibration des cordes en fer devant ces aimants perturbe le champ magnétique ce qui crée un signal électrique (induction). Néanmoins, son rôle était alors limité à celui d'augmenter le son d'une guitare acoustique. Puis peu à peu sa place dans la musique s'améliore jusqu'à influencer fortement la musique populaire et reste de nos jours fort utilisée. Elle est par exemple dans les groupes de rock actuels un instrument phare voire presque indispensable.
Extrait concert BB King


Une autre invention en rapport à la guitare influença fortement la musique. C’est l’arrivée de la table d’effets dans les années 1960 qui permit une nouvelle recherche de son avec la guitare et d'arriver à un nouveau style de jeu. Jimi Hendrix en est un des premiers interprètes, il a effectivement fortement utilisé ces effets comme on peut le constater dans un grand nombre de ses musiques comme « All along the watchtower » ou « Vodoo child » 



De plus la possibilité d’ajouter des effets ou de retravailler la chanson en studio fait son apparition, Jimi utilisa aussi ce procédé de nombreuses fois, ce qui offre la possibilité de peaufiner les chansons et donc d’arriver à un meilleur rendu.       
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Avec l'arrivée de l'électrisation dans la musique, musiciens et électriciens se sont alliés afin, non pas de créer de nouveaux instruments, mais de modifier le son de certains : toute modification du signal sonore résultant d'un son d'origine, est appelé effet. Prenons l'exemple de la guitare électrique, dont la gamme d'effets est extrêmement large. 
Ces effets peuvent être produits principalement par des pédales d'effets. Placées aux pieds du musicien, il peut jouer et faire varier différents effets. Il en existe deux types: les pédales switch et les pédales d'expression. les switchs s'activent et se désactivent par un simple appui du pied, tandis que celles d'expression font varier une propriété de l'effet. 


La  "Wah-wah"
Il s'agit d'un effet controlé par une pédale d'expression, elle permet de faire varier le fréquence du signal et donc d'influer sur la nature du son. On obtient alors une sorte de voix prononçant "Oua", c'est de là que le nom de l'effet est né, qu'on pourrait assimiler à des rires ou des pleurs.
C'est un des effets les plus connus et incontournables et qui a été mis en scène par le mondialement connu Jimi Hendrix, dans Voodoo Child.


La distorsion
Cette pédale produit un son au fort taux de saturation (= amplification extrême du signal, donnant un son plus ou moins agressif et un sustain plus soutenu ). On obtient alors un son bien plus incisif, divergeant de pédale en pédale ou d'ampli en ampli.


Le delay
On peut comparer cet effet à un effet d'écho. Il consiste à répéter le signal sonore de base avec un temps de retard donné. Il existe une multitude de delay comme celui façon réverbération, où les répétitions sont très peu espacées; le delay long est celui utilisé pour les guitares lead, il est caractérisé par des répétitions à intervalles réguliers de 350ms; ou le delay long inversé où cette fois-ci l'écho est inversé.

Le phaser/flanger
Le phaser est un effet de la guitare qui consiste en une division du signal électrique en deux signaux identiques, l'un des deux étant légèrement décalé par rapport au premier. C'est la fréquence que l'on retarde de quelques instants, ce qui crée ce que l'on appelle un "retard de phases"  . Les deux signaux sont ensuite assemblés de manière à ce que l'on entende une sorte d'effet donnant une impression de jeu dans l'eau. Si le second signal est accéléré par rapport au premier on a alors un effet de souffle s'assimilant au bruit d'un avion. On appelle alors cet effet, l'effet flanger.

On peut conclure de ces quelques exemples, que la capacité d'enregistrer, décaler, superposer ou bien modifier un signal sonore permet à de nombreux instruments, comme la guitare électrique, d'apporter à leur gamme de son, une originalité et un timbre bien particulier, répondant à la perpétuelle demande de renouveau musical. 



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